A la source de tout
il y a Dieu.
L'univers
entier annonce l'existence de Dieu et proclame sa gloire.
Pour cette raison, la question de Dieu s'impose à la conscience
humaine.
mais les
hommes, par leurs propres moyens ne sont pas en mesure d'en avoir une
vraie connaissance.
Dieu
seul peut parler justement de lui-même.
Sans
Révélation "d'en haut", toute théologie n'est que vaine
spéculation.
Nous croyons que Dieu a décidé
de parler aux hommes dans un processus historique dont il a été
lui-même l'initiateur.
Cette parole de Dieu, achevée
et donnée au monde,
c'est la Bible.
Que dit la Bible sur :
DIEU
Le monde
La condition humaine
L'espérance
DIEU
1. Dieu
est l'Être unique qui précède et domine tout être. Il n'a donc ni
commencement, ni fin.
2. Dieu est
tout-puissant. Cela ne signifie pas
qu'il fait tout et n'importe quoi. Sa toute-puissance est au service de
sa volonté, laquelle s'exprime notamment dans les lois qui régissent l'univers.
3.
Dieu, le créateur de la personne humaine, ne saurait être une
réalité impersonnelle. Il est au contraire volonté libre, conscience et
fondement des valeurs morales. Dieu est "saint", c'est dire
qu'il est :
-
toujours
vrai dans ses paroles ;
-
toujours
juste dans ses actes ;
-
toujours
bon dans ses intentions.
Il
est totalement éloigné du mensonge, de l'injustice et de toute forme
de mal.
4.
Dieu est distinct de l'univers (il est transcendant) et cependant
il est en relation étroite avec lui. Ce Dieu personnel veut donc
entretenir une relation personnelle avec l'homme... avec tout homme.
5.
Dieu est tout autant la source de l'unité que celle de la
diversité. Dieu est UN mais il n'est pas solitaire : il est "Père",
"Fils" et "Saint-Esprit". En lui, le divers
s'harmonise dans la communion.
6.
Dieu est non seulement le créateur de tout homme, il veut
également en être le Sauveur dans un monde brisé par le péché. Dieu, en son Fils Jésus-Christ,
est venu parmi les hommes pour réaliser dans l'histoire humaine les
actes qui inaugurent un temps nouveau où le mal et la mort n'auront
plus de place.
En Jésus-Christ se
trouve l'avenir du monde. Il est le fondement solide pour l'espérance.
7.
Le Saint-Esprit, troisième personne de la "Trinité",
est souffle de vie. Dès l'origine, il est agissant dans l'histoire du
monde. Aujourd'hui il vient répandre sur la terre les bienfaits du salut
que Jésus-Christ a acquis pour nous les hommes.
- Il fait naître à
la foi. Par lui, je reconnais l'autorité de la révélation biblique et
découvre Dieu comme Père.
-
-
- Le
monde
1. L'univers a un
commencement absolu. La matière/énergie n'est pas éternelle. Elle a
surgi du néant par le vouloir du Dieu à qui seul appartient l'être.
2. Dépendant de
Dieu dans son origine, l'univers reste dans le temps sous ce même
rapport de dépendance. Tout ce qui
arrive, le prévisible comme le hasardeux, n'échappe pas à sa
direction souveraine, laquelle demeure totale et permanente.
3.
Il découle de cela que l'avenir du monde n'est pas lié par un
froid déterminisme mais ouvert à la volonté personnelle du Dieu
vivant.
4.
La description du cosmos n'est pas complète si elle se limite à
ses dimensions physiques ou
quantitatives. Le monde est aussi beau et bon, reflet des valeurs
intrinsèques de son Créateur.
5. Ainsi,
l'importance primordiale de l'homme dans l'univers vient du fait que
celui-ci possède le plus haut degré de
ressemblance avec la personne divine. Dieu a fait de lui son vis-à-vis privilégié
au sein de l'immense création.
6.
Pour une raison qui échappe en partie à notre compréhension,
la volonté toute bonne du Créateur a été négligée par la créature
humaine lorsque celle-ci s'abandonna aux discours illusoires des forces
du néant. De cette façon le mal est entré dans le monde, avec son
cortège de souffrances qui affecte la création à divers degrés et
l'humanité en particulier.
7.
Dieu reste cependant souverain sur l'activité maléfique de
telle sorte que les perfections du monde créé par Dieu demeure
visibles, et que la joie de vivre puisse encore être connue des
humains. Le mal a un temps limité pour lui, et c'est au sein de ce
temps mélangé, où la beauté côtoie
l'horreur, que commence l'œuvre divine de restauration du monde.
La
condition humaine
1.
Apparu en dernier dans le processus de la création de l'univers,
l'homme hérite d'une place à part. De lui seul il est dit qu'il a été
fait "à l'image de Dieu". Ce statut particulier implique une
essence unique au sein de la création, des privilèges, et une
responsabilité particulière.
2.
L'homme "image de Dieu" a été fait pour vivre une
relation personnelle avec Dieu. Cette relation consciente et confiante
lui garantissait la plénitude de la vie et un avenir sans limite.
3.
Malheureusement, l'histoire humaine a commencé par une rupture
de cette relation de confiance. L'homme, en effet, a usé de son statut
privilégié au sein de la création pour tenter de construire sa vie et
son propre avenir d'une manière indépendante ou autonome par rapport
à Dieu. Ce qui lui est apparu comme un sommet à atteindre s'est vite révélé
être un gouffre insondable dans lequel il allait perdre pied.
4.
Cet événement de la protohistoire a eu des conséquences
incalculables. L'humanité étant moralement (ou spirituellement) coupé de Dieu, des
changements profonds sont intervenus qui ont affecté sa condition à divers niveaux. Tout ce que nous appelons "mal",
(qu'il soit subi ou commis) a pris place dans l'existence des hommes à
partir de cette démarche originelle.
5.
De cette double origine (création en "image de Dieu",
puis rejet de Dieu), nous trouvons
les marques dans l'expérience commune de l'humanité :
-
La nostalgie
(fuite dans le passé) comme l'appel irrésistible vers des
lendemains qui chantent (fuite dans l'avenir), lui font voir sans
cesse que sa condition présente n'est pas à la mesure de son
attente. L'homme est cet être qui se sait appelé à une vie plus
haute, plus pleine, plus riche que
celle qu'il expérimente journellement.
-
Les progrès du
savoir comme ceux de la technologie expriment à merveille le mandat
de domination de la terre reçu
de Dieu aux origines. En même temps, l'homme investit ce progrès
d'une espérance démesurée lorsqu'il croit trouver en lui
le moyen d'échapper à son mal-être fondamental.
-
L'homme est cet
être qui a besoin d'amour, de communion avec les autres et de
reconnaissance personnelle de leur part. Au vrai, il expérimente la
nécessité du lien d'amour comme aucune autre créature dans le
monde. Et pourtant, l'homme se révèle particulièrement
antisocial. La haine qu'il peut
éprouver pour son semblable, et la violence qu'elle entraîne, ne
cesse de le surprendre.
-
En fait le désir
de faire le bien existe en lui, mais cependant il se découvre
faible face à ses instincts négatifs,
comme face aux pressions circonstancielles qu'il ne domine pas,
constatant bien souvent que même ses bonnes intentions ne résistent
pas à l'épreuve du temps.
-
La pensée de l'éternité
et ses soifs d'absolu ne font que révéler en lui son besoin de
Dieu, mais en même temps il manifeste dans ses multiples religions,
dans ses idéologies, dans ses croyances humanistes comme dans ses superstitions, qu'il n'a de cesse
de s'inventer des faux dieux pour ne pas entendre la voix du seul vrai
Dieu dont il fuit constamment la paternelle autorité.
6.
La condition humaine est donc à
la fois enthousiasmante et tragique. Le "souvenir" de sa
dignité exceptionnelle réveille en chacun de formidables désirs de
vie, de pureté et d'amour, mais le
péché (c'est-à-dire le refus - conscient ou inconscient - du vrai
Dieu) qui habite aussi le cœur de tout homme, pousse au rejet de toutes
ces valeurs. En conséquence de quoi, la vie se déroule sous l'ombre du
jugement de Dieu, c'est-à-dire dans le temps présent sous la menace très concrète, de l'échec,
du conflit, de la désillusion, de la souffrance et de la mort.
7. L'homme
d'aujourd'hui, pas plus que celui d'hier, n'est en mesure de remédier
à cet état de chose. L'histoire ne se remonte pas. Le vrai salut de
l'humanité ne peut venir que d'une initiative bienveillante de son Créateur.
L'espérance
1. Malgré
le choix délibéré qu'a fait l'homme de rompre le contrat de
confiance établi par
Dieu aux origines avec toute l'humanité, le Souverain Créateur n'a pas
abandonné cette dernière aux seules conséquences de sa faute.
2. Bien
plus, la perspective de son juste jugement, impliquant à terme une
disparition complète de l'humanité,
a été levée. Du temps a été donné afin que puisse se dérouler, dans
l'histoire des peuples, une
histoire particulière, un temps et un lieu où Dieu va agir d'une manière
nouvelle pour le salut de beaucoup.
3. Cette
histoire unique commence au Moyen-Orient vers 2000 avant J.C., avec
l'appel que Dieu adresse à Abraham. Cet appel contient une promesse de
bénédiction pour Abraham et sa descendance, et par elle, pour toutes
les nations. Abraham a entendu cet appel du Dieu unique et il y a cru.
La foi d'Abraham devient donc le signe d'une restauration possible de la
communion entre Dieu et les hommes.
4. La
descendance d'Abraham (c'est-à-dire le peuple d'Israël) a cheminé,
tant bien que mal, avec
Dieu, recevant tout au long de son histoire, par Moïse et les prophètes,
nombre de paroles divines. Ainsi, Israël apprenait à connaître le
Dieu unique et vrai, découvrait quelle était sa loi morale, et pouvait
ainsi se préparer à l'événement qui allait réconcilier le ciel et
la terre, ouvrir toutes grandes les portes de l'espérance.
5. Jésus,
le Messie d'Israël, la descendance d'Abraham en qui vont être bénies
toutes les nations, Jésus, le Fils
de l'homme et le Fils de Dieu, est apparu en Israël du temps de
l'occupation romaine. Par sa vie et son enseignement il a pleinement révélé
le visage de Dieu. Et lorsqu'il mourut crucifié à cause de la méchanceté
des hommes, il avait accompli toute sa mission de salut : il avait, au
nom de l'humanité, effacé le contentieux des origines, et par son obéissance
complète, honoré le contrat de confiance avec le Père. Il ouvrait la
porte du "Royaume des cieux", du monde à venir, à quiconque
allait se tourner vers lui et mettre sa confiance en lui.
6. Sa
résurrection d'entre les morts parachève sa victoire dans le combat
qu'il a mené pour nous. Désormais
l'espérance prend toute sa dimension et reçoit un solide fondement. En
Jésus-Christ, la communion avec Dieu
est rétablie. Ainsi, quiconque s'approche du Christ par la foi reçoit
dès maintenant la semence d'une vie nouvelle. Si l'Esprit de Dieu agit
partout sur la terre, c'est dans l'Église, peuple rassemblé par
l'appel du Christ, que se partage et se communique cette puissance de
renouveau.
7. Ce
temps où les forces de résurrection côtoient encore les forces de
mort aura bientôt un terme. Dieu a fixé un "jour" où aura
lieu le grand bilan de l'histoire des hommes. Du don de la vie que
chacun a reçu en gérance, il devra être rendu compte. Un jugement
dernier est à redouter par ceux qui auront négligé l'appel du Sauveur
de l'humanité. Et c'est après
seulement, lorsque la justice divine aura sanctionné définitivement
les injustices du temps présent, que commencera un nouveau matin
pour l'humanité, un jour de lumière et de joie, un jour d'éternité.
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